Le président du Parlement, Ibrahim Bouderbala, a affirmé que l’évaluation du nouveau projet de loi sur les chèques et son application ne pourra se faire qu’après un délai de quatre à cinq mois, soulignant que cette réforme réjouira le peuple tunisien en rétablissant la nature des relations économiques et sociales. Selon lui, les dérives engendrées par la loi de juillet 1977 et ses modifications successives ont conduit à cette situation. Il a précisé que le chèque ne peut plus être une simple méthode de règlement, mais devient souvent un outil de garantie, ce que la lettre de change peut remplacer de manière plus fiable.
Ibrahim Bouderbala a insisté sur le fait que la lettre de change offre davantage de sécurité que le chèque, ce qui a été confirmé par l’expérience pratique. Il a aussi évoqué la pression subie par le Parlement concernant les Tunisiens vivant à l’étranger, poursuivis en raison de chèques sans provision. Selon lui, bien que la nouvelle loi apporte des solutions à ces dérives, elle pourrait également créer des problèmes pour ceux qui ont abusé de l’utilisation des chèques, notamment dans des pratiques d’usure.