Il y a des signes positifs concernant la mise en œuvre des accords conclus avec le pouvoir” a souligné samedi le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) Noureddine Taboubi, dans son discours prononcé à l’occasion de la célébration du 79ème anniversaire de la création de l’UGTT.
Il a indiqué que l’UGTT s’apprête à organiser un rassemblement ouvrier ayant pour slogan “les négociations dans les secteurs public et privé et l’augmentation des salaires”.
Taboubi a salué l’intérêt accordé par la présidence de la république en ce qui concerne l’amendement du code de travail, l’annulation de l’emploi précaire et la préservation du secteur public, rappelant les actions de militantisme de la centrale syndicale au fil de l’histoire.
Il a affirmé que la réforme des entreprises publiques doit être menée au cas par cas afin qu’elles contribuent au développement.
En ce qui concerne la situation interne au sein de l’UGTT, le secrétaire général a souligné que la centrale syndicale n’est pas en position de faiblesse et que personne ne peut porter atteinte à ses principes et à ses valeurs, ajoutant que l’UGTT se penche actuellement sur le processus de passation au cours des prochaines échéances.
Il a souligné que l’UGTT s’emploie depuis 2020 à respecter les normes de redevabilité mises en place par la présidence du gouvernement, précisant que parmi les réalisations accomplies figure la réforme des entreprises.
Taboubi a attribué les divergences internes au sein de l’UGTT à la diversité d’opinions au sein de ses structures, les décrivant comme étant “une mosaïque permettant à chacun de s’exprimer”.
S’agissant des propos relayés sur le lancement d’un dialogue national, Taboubi a déclaré que “tout dialogue nécessite une vision”, appelant à la nécessité d’annuler le décret 54, de garantir la liberté d’organisation de partis politiques, qui sont les piliers des régimes démocratiques, selon ses dires.
La rencontre a été aussi l’occasion pour un certain nombre de syndicalistes et d’universitaires de débattre de l’histoire du syndicat, depuis la fondation de la Confédération générale des travailleurs tunisiens (CGTT) en 1924 jusqu’à la création de l’UGTT par Farhat Hached en 1946 et sa participation aux différentes étapes de la libération nationale.
Il convient de noter qu’un sit-in a été organisé, samedi matin, à la place Mohamed Ali par “l’opposition syndicale” pour réclamer la démission du bureau exécutif et mettre en place un comité directeur chargé de superviser le prochain congrès électoral.