Le PDL réclame la libération de Abir Moussi lors d’une marche à Tunis

Des centaines de personnes ont manifesté, ce samedi, lors d’une marche organisée par le Parti destourien libre (PDL), au centre ville de Tunis, en concomitance avec l’anniversaire du déclenchement de la révolution de libération nationale du 18 janvier 1952.

Les manifestants ont réclamé la libération de la présidente du PDL Abir Moussi et d’autres “détenus politiques et prisonniers d’opinion”, selon des discours prononcés à cette occasion.

Thameur Saâd, membre du bureau politique, a prononcé un discours devant le siège du ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Seniors, à l’issue de la marche, dans lequel il a souligné les revendications du Parti destourien libre, notamment “la libération de ce qu’il a qualifiés de prisonniers politiques et de prisonniers d’opinion et la consécration des droits de l’Homme, de l’Etat de droit et des institutions et de l’Etat démocratique au sens large du terme”.

La mission des destouriens libres, a-t-il dit, est de sauver le pays des conditions politiques et économiques dans lesquelles il se trouve depuis 2011.

Pour sa part, l’avocat Ali Béjaoui, membre du comité de défense de Abir Moussi, a déclaré dans son discours que “le comité exprime sa position contre les abus et l’agression des femmes politiques et la violation de leurs droits en tant que prisonnières à rencontrer leurs avocats dans la confidentialité et le respect du caractère sacré de l’entretien”.

La marche a été conduite par des membres du bureau politique du PDL, notamment Samira Sayhi, Karim Krifa, Thameur Saâd et Ali Béjaoui.

La marche avait pris pour point de départ la Place de la République (le passage), à 10h30, pour finir devant le siège du ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Seniors à 12h.

Les manifestants ont emprunté un itinéraire prédéterminé dans le cadre de mesures de sécurité rigoureuses (barrières humaines et de fer).

Moussi a été arrêtée et détenue depuis le 3 octobre 2023 pour “incitation à la désobéissance, atteinte à l’intérêt public et attaque d’organes officiels”.