Le président du Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) Ridha Dhaoui, a déclaré, jeudi, que “la décision d’annuler la nouvelle augmentation des tarifs des prestations des médecins du secteur privé a été prise par l’Ordre des médecins de sa propre initiative suite aux doléances des citoyens et en considération de leur situation sociale”.
Dhaoui a démenti, lors d’une conférence de presse tenue au siège du (CNOM) que son organisation ait reçu une quelconque demande officielle pour maintenir les anciens tarifs, ajoutant que l’annulation de la nouvelle tarification, a été décidée suite au rejet par les citoyens de la nouvelle augmentation.
Le président du Conseil s’est dit confiant que les médecins du secteur privé respecteront la décision de maintenir les anciens tarifs des prestations médicales, rappelant que la loi accorde au CNOM les prérogatives de les fixer.
“La CNOM dispose également de mécanismes disciplinaires, en cas de non respect des tarifs”, a-t-il dit.
D’autre part, Ridha Dhaoui a reconnu que la décision d’annuler l’augmentation des tarifs a suscité le mécontentement des médecins. Il a estimé, toutefois, que l’annulation de l’augmentation des tarifs des prestations médicales dans le secteur privé est conforme au rôle social de la CNOM visant à favoriser le droit des citoyens à l’accès aux soins, qui est fondée sur ce qu’il qualifie de “compréhension profonde de la situation sociale des citoyens”.
Selon Dhaoui, l’annulation de cette augmentation vise à contenir l’impact de l’inflation sur les prestations médicales, bien que la dernière augmentation des tarifs remonte à 2019.
Le président du CNOM a révélé que le dialogue au sein des structures du Conseil national de l’Ordre des médecins a conduit à la nécessité de rechercher des solutions plus profondes permettant aux médecins du secteur privé de bénéficier d’une rentabilité, d’une part, et de répondre aux aspirations des citoyens en matière de soins, d’autre part, ajoutant que l’Ordre des médecins a procédé à la réduction de la taxe sur la valeur ajoutée dans les tarifs de prestation médicale afin d’aider les patients.
Il a annoncé que le CNOM entamera un dialogue avec le ministère des Finances en vue de réduire la TVA à même d’alléger les charges en matière de soins.
Dhaoui a estimé qu’il était inadmissible que les patients, souffrant de maladies chroniques ou graves, supportent les charges supplémentaires de la TVA entrainant une augmentation des tarifs, ajoutant que l’Ordre des médecins s’est engagée à mener à bien son rôle afin de défendre les droits des patients et de protéger les droits des médecins.