Lors du neuvième congrès de l’Association tunisienne de dessalement de l’eau, qui se tient à Hammamet Nord, le président de l’association, Bachir Hamrouni, a tiré la sonnette d’alarme sur le grave problème de pénurie d’eau en Tunisie. Selon lui, le quota annuel d’eau potable par habitant en Tunisie atteint seulement 400 mètres cubes, bien en deçà du seuil mondial de 1 000 mètres cubes, classant ainsi le pays parmi les nations souffrant de stress hydrique sévère. Hamrouni a souligné que la seule solution viable pour la Tunisie consiste à accélérer la mise en place de stations de dessalement d’eau de mer pour l’eau potable et à réorienter les eaux usées traitées vers l’agriculture et d’autres usages. Cependant, il a noté des défis majeurs liés au financement et à l’acceptabilité sociale de ces mesures. Par ailleurs, la vice-présidente de l’association, Dr Shiraz Hennachi, a suggéré l’adoption du concept d’« eau virtuelle », qui consiste à importer des produits à forte consommation d’eau, comme les tomates, au lieu de les cultiver localement. Ce congrès, qui se poursuit jusqu’au 25 décembre, rassemble experts et chercheurs pour formuler des recommandations stratégiques à l’intention des décideurs afin de lutter contre la pauvreté hydrique en Tunisie.