Le gouvernorat de Jendouba, dans le nord-ouest tunisien, et plus précisément les délégations de Aïn Draham, Fernana, Balta Bouaouane et Ghardimaou, connaissent un épisode de froid intense depuis quelques jours.
Face à cette vague de froid sévère, “les familles les plus démunies qui se chauffent aux bois sont sévèrement touchées”, estiment des habitants de la région. Ces familles sont obligées d’acheter du bois de chauffage “à des prix très élevés” pour se protéger des températures glaciales.
Ce grand froid touche aussi les internats des élèves et des étudiants, où le chauffage central est hors service, ainsi que dans certains établissements publics, selon plusieurs témoignages recueillis par le corespondant de l’Agence Tunis Afrique Presse.
En effet, des habitants de Aïn Draham, Fernana, Ghardimaou et de certaines localités environnantes ont indiqué que le prix de la livraison, par tracteur, de bois de chauffage fourni par la Direction des forêts, dépasse les 260 dinars, alors qu’il était fixé, auparavant, entre 100 et 150 dinars.
Ils ont appelé à baisser les prix du bois de chauffage jugées “trop élevés” et demandé la distribution de couvertures et de chauffages à gaz pour les personnes précaires.
Jeudi dernier et dans le cadre du programme national de lutte contre la vague de froid, décidé par le gouvernement deux jours plus tôt, le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, s’était rendu à Aïn Draham et pris connaissance du stock stratégique prévu pour faire face à cette vague de froid. Il s’est également informé, à cette occasion, des préparatifs de la commission régionale de lutte contre les catastrophes et d’organisation des secours.
Le ministre a, aussi, distribué des aides sociales aux personnes précaires.
Les zones frontalières de Aïn Draham, Fernana et Ghardimaou figurent parmi les régions les plus exposées aux vague de froid intense, vu leur emplacement géographique et leur altitude assez élevée, qui dépasse les 1 200 mètres au-dessus du niveau de la mer.