Les humanitaires de l’ONU ont déclaré mardi que la situation humanitaire en Syrie reste volatile, avec des hostilités et des pillages continus signalés dans la région de la capitale Damas, mais un calme relatif dans le nord-ouest du pays.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a fait état de difficultés pour l’acheminement de l’aide dans certaines parties du nord-est.
“Des frappes aériennes et d’autres hostilités continuent d’être signalées à Damas, dans les zones rurales de Damas, à Daraa et à As-Sweida”, a déclaré l’OCHA. “Des pillages d’entrepôts d’aide, y compris ceux d’institutions de l’ONU et du Croissant-Rouge arabe syrien, ont été signalés”.
Les institutions de l’ONU et leurs partenaires ont indiqué qu’ils essaient de déterminer l’ampleur des pillages signalés.
Un couvre-feu est en place à Damas et dans sa banlieue, à Lattaquié et à Tartous, de 17 heures à 5 heures du matin, heure locale. “Alors que les services publics essentiels reprennent progressivement, les restrictions concernant les déplacements, ainsi que les couvre-feux, entravent la circulation des biens et des services”, a déclaré l’OCHA.
Les humanitaires ont reçu des informations en provenance de zones relativement calmes sur le retour des personnes déplacées qui avaient fui les hostilités au cours des deux dernières semaines.
“Les 11 centres d’accueil qui avaient été ouverts à Idleb pour les familles récemment déplacées étaient vides hier (lundi)”, a indiqué le Bureau, ajoutant que ses partenaires dans le nord-est signalent que des personnes continuent d’arriver dans les sites de déplacés.
Les Nations Unies et leurs partenaires poursuivent leurs activités d’aide dans la mesure où la situation sécuritaire le permet. L’OCHA a déclaré que l’opération transfrontalière depuis la Turquie se poursuit sans entrave.
Les partenaires de l’ONU ont également déployé 16 équipes médicales mobiles pour soutenir la réponse dans les zones mal desservies et les camps de déplacés. Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont indiqué avoir distribué des kits de santé, de chirurgie et de traumatologie pour soutenir les hôpitaux.