La faim comme punition : le calvaire de Sonia Dahmani derrière les barreaux

Sonia Dahmani, détenue dans des conditions qu’on ne peut qualifier que d’inhumaines, est aujourd’hui au cœur d’un témoignage poignant partagé par sa sœur Ramla Dahmani sur Facebook. Chaque semaine, la famille de Sonia s’efforce de préparer de la nourriture tout en respectant des règles de plus en plus absurdes et cruelles, qui interdisent quasiment tout. La liste des aliments bannis est interminable : petits pois, mloukhia, madfouna, légumes, thon, sardines, pain, ail, épices, produits laitiers, sucre, café, thé, miel, boissons gazeuses, fruits frais ou secs, et bien plus encore. Tout ce qui pourrait apporter un semblant de goût ou de réconfort est strictement prohibé. Cette privation ne vise pas seulement à contrôler les repas, mais semble chercher à briser moralement et physiquement Sonia ainsi que ses co-détenues. Ramla décrit avec une grande douleur comment cette liste ne cesse de s’allonger, transformant chaque tentative de soutien en un combat contre l’arbitraire et l’humiliation.

 

Elle dénonce un régime qu’elle qualifie de “loi de la faim”, où même les produits les plus essentiels, tels que le lait ou les légumes, sont interdits sans raison ni explication. Ce système, où tout est conçu pour anéantir la dignité, pousse les familles à vivre dans une angoisse permanente, entre l’obligation de nourrir leurs proches et les contraintes insensées imposées par les autorités. Ramla appelle à la solidarité et à une prise de conscience collective face à cette injustice. Elle refuse de rester silencieuse, affirmant que la soumission n’est pas une option, et que Sonia, comme toutes les autres détenues, mérite qu’on se batte pour elles, pour leur survie et pour leur dignité.