Une équipe médicale de l’institut de neurologie Mongi Ben Hamida à la Rabta a effectué avec succès une intervention par voie Endovasculaire pour traiter un patient souffrant d’une malformation artérioveineuse.
La spécialiste en neuroradiologie interventionnelle Pr Nadia Hammami, a indiqué dans une déclaration à la TAP que cette intervention sans chirurgie a été effectuée sous la supervision de Jacques Moret, expert international en radiologie interventionnelle, soulignant que l’équipe médicale Tunisienne est dotée d’une grande expérience dans ce genre d’interventions.
Dans ce contexte, elle a précisé que l’état de santé de ce patient est plus complexe et délicate que les cas traités auparavant”.
“L’équipe médicale a effectué un cathétérisme des artères cérébrales vascularisant la malformation en procédant à l’injection d’un produit spécifique” a-t-elle expliqué, signalant que cette opération vise à réduire les risques d’hémorragie sans avoir recours à la chirurgie.
Dr Hammami a ajouté que le taux de réussite de ce genre d’interventions, qui durent entre une et deux heures dépasse les 90 pc, néanmoins a-t-elle précisé, elles peuvent entrainer certaines complications estimées à 7 pc de risque d’hémorragie cérébrale et 1 pc de risque de décès.
Elle a affirmé que cette intervention a été diffusée en direct, lors d’une conférence ayant pour thème “la radiologie interventionnelle” avec la participation de plusieurs jeunes médecins.
De son côté, le directeur général des structures de santé publique au ministère de la santé a indiqué que l’institut national de neurologie Mongi Ben Hamida à Tunis, qui bénéficie d’une renommée à l’échelle arabe et internationale, a accueilli des patients de toutes les régions de la république qui ont subi des interventions chirurgicales et médicales réussies, malgré leur complexité.
“Une deuxième salle sera équipée prochainement à l’institut Mongi Ben Hamida consacrée aux interventions médicales” a-t-il précisé, ajoutant que des centres similaires seront crées dans plusieurs régions en vue de réduire la pression sur cet institut et les délais d’attente des patients.