Lors de son intervention sur Diwan FM, Chawki Gaddas, ancien président de l’Instance Nationale de Protection des Données Personnelles en Tunisie, a exprimé son inquiétude face aux violations graves du droit à la protection des données personnelles, particulièrement celles des enfants, commises par des institutions publiques et privées dans les secteurs de l’éducation. Gaddas a rappelé que l’Instance a, à maintes reprises, alerté les parents et les acteurs de l’éducation sur les risques de partager des photos d’enfants, même celles de leurs propres enfants, sur les réseaux sociaux.
La législation tunisienne, en particulier la loi organique n° 63 de 2004, impose une protection stricte des données personnelles des enfants, interdisant toute publication sans l’accord du tuteur et l’autorisation du juge de la famille. La violation de ces dispositions est sévèrement sanctionnée, avec des peines de prison pouvant aller jusqu’à deux ans et une amende de dix mille dinars, soulignant l’importance de la confidentialité des informations personnelles des mineurs pour leur sécurité et leur bien-être.