Le ministre de l’éducation Nourredine Nouri a souligné jeudi, lors d’une séance de dialogue au conseil national des districts et des régions, que le système éducatif souffre de plusieurs lacunes et nécessite des réformes globales.
“Le système éducatif en Tunisie connait une faible productivité notamment au niveau des méthodes d’enseignement, du contenu des programmes, des mécanismes d’évaluation et du temps scolaire, malgré les réalisations accomplies dans ce secteur”, a-t-il indiqué, précisant que cette situation ne répond pas aux aspirations du peuple et ne s’adapte pas à l’évolution des systèmes éducatifs à l’échelle mondiale.
Cette séance de dialogue avec le ministre de l’éducation s’inscrit dans le cadre de la plénière inaugurale de la deuxième session parlementaire ordinaire du conseil des districts et des régions 2024-2025 qui s’est tenue en présence du président du conseil national des districts et des régions Imed Derbali et de 75 députés.
Dans ce contexte, le ministre de l’éducation a indiqué que le gouvernement s’apprête à lancer une réforme globale du système éducatif sous la supervision du conseil supérieur de l’éducation et de l’enseignement en vue de mettre en place un système éducatif moderne, de qualité et ouvert sur les différentes expériences éducatives réussies à travers le monde, selon une approche qui vise à développer l’enseignement et à répondre aux besoins de la société.
Par ailleurs, Nouri a passé en revue le décret-loi du 16 septembre 2024 portant création du conseil supérieur de l’éducation et de l’enseignement, qui donne son avis sur toutes les questions mentionnées dans l’article 135 de la constitution de 2022, rappelant que cette initiative de l’état a pour objectif d’appuyer les structures de tutelle en matière de reforme éducative.
Le ministre de l’éducation a ajouté que la création du conseil supérieur de l’éducation et de l’enseignement illustre la volonté de l’état visant à renforcer les ressources humaines, en tant que priorité pour garantir le développement économique, social et culturel.
“Le conseil supérieur de l’éducation constitue une étape importante pour améliorer la qualité de l’enseignement et renforcer le processus de développement global et durable en Tunisie” a-t-il relevé.