Vainqueur dès le premier tour de l’élection présidentielle du 6 octobre 2024, le président de la République, Kaïs Saïed, réélu pour un second mandat de cinq ans, prêtera serment, demain, lundi, au Palais du Bardo, devant les membres de l’Assemblée des représentants du peuple et du Conseil national des régions et des districts au cours d’une plénière extraordinaire commune.
En vertu de l’article 92 de la Constitution, le Président de la République élu prête le serment suivant devant les deux chambres parlementaires:
“Je jure par Dieu Tout-Puissant de préserver l’indépendance de la patrie et son intégrité, de respecter la Constitution et la législation de l’Etat, et de veiller scrupuleusement sur les intérêts de la patrie”.
Kaïs Saïed a été réélu grâce à une écrasante majorité de 90,69 %, loin devant les deux autres candidats à la présidentielle Ayachi Zammel et Zouhair Maghzaoui, selon les résultats définitifs proclamés le 11 octobre par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie). Ces résultats confirment la victoire du candidat-président Kaïs Saïed, dès le premier tour, avec 90,69 pc des suffrages exprimés, soit 2 197 551 voix sur un total de 2 808 548 électeurs ayant participé au scrutin présidentiel.
Quelque 9 753 217 électeurs sont inscrits au registre électoral.
Prenant la parole dans son quartier général de campagne, après la diffusion d’un sondage l’annonçant largement vainqueur, le président réélu a déclaré vouloir “bâtir et construire, comme le veut le peuple, et nous allons assainir le pays de tous les corrompus et les comploteurs”. “La Tunisie restera libre et indépendante et n’acceptera jamais l’ingérence étrangère”, a-t-il soutenu devant ses partisans.
“Le peuple Tunisien a fait montre lors du scrutin de 2024 d’un sens élevé de conscience et de maturité ainsi que d’une résilience hors pair”, a-t-il déclaré, promettant d’œuvrer sans répit à parachever le processus de réforme dans le pays.
Dans son manifeste électoral, Kaïs Saïed avait affirmé l’engagement à redorer le blason des services publics de la santé, de l’enseignement, du transport et de la sécurité sociale qui ont été sapés les uns après les autres pendant des décennies entières dans le but de les réduire à néant.
“Il est grand temps de bâtir une économie nationale prospère, de reconstruire les institutions et les établissements publics, de mettre en place de nouvelles législations qui permettront à l’Etat de reprendre son rôle social”, avait-il dit.
“Les défis sont nombreux , mais la détermination de les relever demeure grande et forte”, avait-il dit. “Nous n’hésiterons pas à relever tous les défis pour assainir le pays et écarter tous les obstacles quels que soient leur importance ou leur origine”.
En 2019, sorti vainqueur de l’élection présidentielle anticipée d’octobre 2019, avec plus de 72 pc des voix, Kaïs Saïed avait aussi prêté serment au Palais du Bardo devant l’Assemblée des représentants du peuple. Il était alors le nouveau président pour le mandat 2019-2024.
La cérémonie de prestation de serment avait débuté par la récitation de versets du Coran, suivie de l’hymne national, puis d’un discours du président par intérim du Parlement.
Après avoir prononcé un discours devant les élus de la Nation, le nouveau président élu Kaïs Saïed s’était rendu au Palais de Carthage pour prendre officiellement ses fonctions lors d’une cérémonie de passation des pouvoirs avec le président par intérim Mohamed Ennaceur.
Vingt-et-un coups de canon ont été tirés par la Garde républicaine, conformément au protocole qui accompagne l’arrivée du nouveau président au Palais de Carthage.
Kaïs Saïed, né le 22 février 1958, est le 7e président depuis la proclamation de la République tunisienne le 25 juillet 1957.