L’économiste Ridha Chkandali a expliqué que la clause relative au projet de modification de l’impôt sur le revenu dans la loi de finances 2025 est une mesure qui se répercutera sur les salaires, soit à la hausse, soit à la baisse.
Chkandali a révélé, dans une déclaration à la radio Jawhara FM aujourd’hui, que la modification qui sera introduite dans le barème de l’impôt sur le revenu variera entre une réduction et une augmentation de l’impôt selon la tranche de revenu annuel, comme suit :
Tranche de revenu annuel de 5 à 10 mille dinars : réduction de 11 %
Tranche de revenu annuel de 10 à 20 mille dinars : réduction de 1 %
Tranche de revenu annuel de 20 à 30 mille dinars : augmentation de 1 %
Tranche de revenu annuel de 30 à 40 mille dinars : augmentation de 1 %
Tranche de revenu annuel de 40 à 50 mille dinars : augmentation de 4 %
Tranche de revenu annuel de plus de 50 mille dinars : augmentation de 5 %
Il a estimé que les tranches de 40 et 50 mille dinars ne représentent pas réellement la classe aisée, car elles constituent désormais la classe moyenne, compte tenu du coût de la vie en Tunisie, qui exige un revenu mensuel d’environ 4 000 dinars au minimum. En dessous de ce seuil, on ne peut pas parler de classe moyenne, a-t-il affirmé, notant que cette tranche sera la plus touchée par cette mesure.
Il a expliqué que le coût de la vie en Tunisie et le niveau des dépenses nécessitent en réalité un salaire mensuel de 4,2 mille dinars pour que la classe moyenne, considérée comme le principal moteur de la croissance, puisse consommer confortablement des produits et services locaux. À noter que la tranche de revenu annuel ne dépassant pas 5 mille dinars est exonérée de l’impôt sur le revenu.