Le candidat à la présidentielle Zouhaier Maghzaoui a indiqué être ouvert à toutes les forces politiques, sociales et civiles pour sauver la Tunisie, soulignant qu’il est “capable de gérer l’Etat grâce à la loi, les institutions et les compétences, indépendamment des appartenances politiques”.
Lors d’une conférence de presse, vendredi, à Tunis, le dernier jour de la camapgne électorale, Maghzaoui a appelé les Tunisiens à participer massivement le jour du vote le 6 octobre et à “ne pas manquer cette opportunité de changement”.
Choisir Maghzaoui comme président de la Tunisie vise à bâtir l’avenir, instaurer un Etat démocratique et social et annoncer une nouvelle Tunisie, a-t-il dit.
En cas de victoire à la présidentielle, Maghzaoui s’est engagé à annuler le décret-loi n°54, réviser le décret-loi n°96, s’impliquer dans le monde numérique et l’économie digitale et réduire la bureaucratie.
Il s’est aussi engagé à accorder des avantages fiscaux au profit des jeunes, réviser les lois sur les chèques, garantir la sécurité alimentaire et diminuer le déficit budgétaire de l’État.
Il a promis de réformer l’enseignement et d’améliorer les conditions de vie des citoyens.
Maghzaoui s’est, par ailleurs, engagé à abroger le décret-loi relatif au conseil supérieur de l’éducation, lancer un fonds de soutien pour protéger les droits des femmes et à mettre en place la Cour constitutionnelle.
Il a fait part de son intention d’ouvrir un débat avec toutes les forces politiques et civiles, les organisations et les médias sur la base des conditions de la cohabitation, les lois, les constitutions et les traditions.
Le candidat à la présidentielle a aussi promis d’apporter des modifications à la constitution de 2022, de lancer un dialogue sur les lois électorales et d’ouvrir les dossiers brûlants tels que l’eau et l’emploi.
Il a souligné que la Tunisie ne sera jamais un territoire d’installation, précisant qu’il n’est pas envisageable de conclure des accords avec un autre pays sans en informer le peuple.
“La souveraineté nationale n’est pas des slogans, mais des dires, des faits et des programmes”, a-t-il affirmé.
Sur un autre plan, Zouhaier Maghzaoui a indiqué que sa camapagne électorale a connu des restrictions et des dépassements de la part de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) et de plusieurs autres parties.
Certains membres de la campagne dans les régions de l’Ariana et de Jendouba ont, en effet, été victimes de violences, a-t-il déclaré, dénonçant l’utilisation des ressources de l’État, des services publics et des médias publics pendant la période électorale.
Zouhaier Maghzaoui, 59 ans, est un professeur de l’enseignement secondaire et un politicien. Il occupe, depuis juillet 2013, le poste de secrétaire général du Mouvement Echaâb. Il a été député dans les parlements de 2014 et de 2019.