Le coordinateur du programme national de lutte contre la tuberculose et le paludisme au ministère de la santé Abderraouf Mansouri a indiqué qu’aucun cas local de paludisme n’a été enregistré en Tunisie depuis 1979, grâce à la stratégie nationale mise en place par le ministère de la santé au cours de cette période, axée essentiellement sur les volets du dépistage, de prévention et de contrôle des frontières terrestres, aériennes et maritimes, ayant permis de venir à bout de cette maladie.
Mansouri a souligné dans une déclaration à la TAP que 180 cas importés de paludisme ont été enregistrés en Tunisie, affirmant qu’il s’agit de cas importés d’Afrique Subsaharienne et l’état de santé des patients est stable.
“Le paludisme, appelé également “fièvre des marais” est transmis à l’être humain à travers certains types de moustiques (Anophèle) et sévit dans les pays Africains et les régions tropicales” a-t-il révélé.
Et d’ajouter: “L’infection est causée par des piqures de moustiques, qui se reproduisent dans les rivières ou les eaux stagnantes et ne se transmet pas d’une personne à une autre”.
Interrogé sur les moyens de prévention du paludisme en Tunisie, surtout que les autorités algériennes ont signalé avoir détecté quelques cas d’atteinte au sud de l’Algérie, Mansouri a relevé que la stratégie nationale de lutte contre le paludisme a été mise en oeuvre, notamment au cours du mois de septembre qui a connu l’entrée d’un grand nombre de personnes en Tunisie et ce, à travers les opérations de dépistage rapide sur place aux niveaux des passages frontaliers et l’analyse d’échantillons des eaux stagnantes.
Le responsable a souligné que le ministère de la santé oeuvre à la formation du personnel médical et paramédical en matière de dépistage du paludisme, dont les symptômes ressemblent à la grippe, en vue d’intervenir rapidement et d’administrer le traitement nécessaire aux patients, relevant que tous les médicaments contre le paludisme sont disponibles en Tunisie.