Le forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) a appelé mardi à “la nécessité de démanteler les réseaux de migration illégale”.
Le FTDES a souligné dans un communiqué, “l’importance de réviser les processus de coopération actuelle avec l’Union Européenne qui privilégie les approches sécuritaires, confisque le droit de circulation et adopte des politiques de fermeture des frontières pour réduire la migration irrégulière sans approches globales de développement à même de consacrer la dignité et la justice sociale”.
Ce communiqué a été publié à la suite du naufrage, hier lundi, d’une embarcation au large de l’Ile de Djerba (gouvernorat de Médenine) transportant des migrants, dont 31 ont été secourus, alors que 15 corps ont été repêchés (y compris des femmes et des enfants)
Le FTDES a appelé à la nécessité de donner aux familles et à l’opinion publique, des informations claires, précises et actualisées et d’assurer la prise en charge psychologique des survivants, signalant l’importance de faire preuve de solidarité avec les familles endeuillées et d’éviter “les discours incriminants et irrespectueux envers les victimes, les survivants et leurs familles”.
Par ailleurs, le porte parole de la direction générale de la garde nationale Houssem Jebabli a déclaré mardi à la TAP que les opérations de recherche, menées par les unités de la garde maritime et les agents de la protection civile, se poursuivent actuellement pour retrouver les personnes disparues.
Pour sa part, le procureur général prés le tribunal de première instance de Médenine Fethi Baccouche a indiqué dans une déclaration à la TAP que 4 personnes soupçonnées d’être des intermédiaires dans cette opération ont été arrêtées et 3 autres ont été identifiées et sont en état de fuite.
Il convient de rappeler, que le président de la république Kais Saied a donné ses instructions, au cours d’une réunion tenue lundi avec le ministre de l’intérieur et le secrétaire d’état chargé de la sureté nationale, pour que les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivent afin que les circonstances de cet incident tragique soient élucidées.
Le chef de l’état a souligné que l’Ile de Djerba n’était pas un point de départ pour les tentatives de migration irrégulière, ajoutant que certains survivants ont indiqué qu’ils séjournaient dans des appartements meublés et loués à 1 200 dinars la semaine.