Le PDL mobilise des milliers de manifestants pour exiger la libération d’Abir Moussi

Le Parti destourien libre (PDL) a organisé, samedi, un rassemblement et une marche imposante près du Palais de la Justice, à Tunis, pour réclamer la libération de sa présidente Abir Moussi, incarcérée depuis près d’un an, et dénoncer la “situation politique, économique et sociale” dans le pays ainsi que les conditions de l’organisation de la prochaine présidentielle.

Cette marche a été initiée par les jeunes du PDL et plus de mille personnes y ont participé selon les observatuers et plusieurs milliers selon l’estimation des organisateurs, de différents âges.

Ces participants ont marché de la place Bab Souika en direction du ministère de la Justice, à Bab Bnet. Les forces de l’ordre ont, cependant, établi un bouclier humain et de fer dans la rue Bab Bnet et empêché la marche d’atteindre le siège du ministère.

Les manifestants se sont rassemblés près du palais de la Justice, réclamant la libération de la présidente du PDL. Ils ont critiqué le décret-loi n°54 en vertu duquel elle a été jugée pour outrage à l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).

Samira Saihi, membre du bureau politique du PDL, a déclaré que “la marche est placée sous le slogan “sécurité, liberté, développement” et a été organisée pour soutenir Abir Moussi détenue de force depuis le 3 octobre 2023″.

Dans sa déclaration à l’agence TAP, elle a estimé que “l’adoption, vendredi, de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) de l’amendement de la loi électorale a privé le Tribunal administratif de trancher les litiges électoraux et a transféré cette prérogative à l’ordre judiciaire, “une nouvelle avancée dans une situation déjà préoccupante”.

Saihi a, par ailleurs, assuré que le parti “oeuvrera avec toutes les forces nationales et démocratiques à rétablir la liberté et la sécurité du pays”.

Un mandat de dépôt a été émis, au début du mois de février, à l’encontre de Abir Moussi au sens de l’article 24 du décret-loi n°54, dans une affaire portée contre elle par l’Instance supérieure indépendante pour les élections.