La “Front de Salut National” a exprimé, vendredi, son refus de la proposition d’amendement de certaines dispositions de la loi électorale en cours d’examen à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), s’indignant du recours au parlement dans une affaire de litige électoral.
Lors d’une conférence de presse vendredi à Tunis, Samir Dilou, vice-président du Front de Salut National, a dénoncé l’initiative visant à transférer la compétence du Tribunal administratif en matière de contentieux électoral à la justice judiciaire.
Il a qualifié cette démarche de “tentative de manipulation de l’institution législative pour influer sur l’issue d’une affaire de litige électoral.”
Ce débat fait suite à une session plénière extraordinaire du Parlement, tenue ce matin, pour discuter de la proposition d’amendement de certaines dispositions de la loi électorale, quelques jours avant l’élection présidentielle du 6 octobre.
Le projet suscité des réactions diverses sur la scène politique.
Dilou a précisé qu’en réalité, le différend électoral en question n’est pas entre le Tribunal administratif et l’Instance électorale, il concerne des candidats dont les dossiers ont été rejetés par l’ISIE suite à quoi, ils ont saisi la justice et obtenu gain de cause.
Il a affirmé que le Front est attaché à la lutte civile pacifique pour défendre les acquis de la révolution.
Imed Khemiri, porte-parole du Mouvement Ennahdha et membre du comité politique du Front de Salut, a également critiqué la décision des autorités de modifier les règles du jeu à quelques jours de l’élection présidentielle, ce qui, selon lui, constitue une atteinte à la démocratie. Il a ajouté que ce changement dépossède le Tribunal administratif de son rôle en matière électorale, au profit de la justice judiciaire.
La liberté est une condition essentielle pour garantir des élections libres, a soutenu Imed Khemiri qui affirme la solidarité du Front avec tous les candidats rejetés.