Le Réseau tunisien des droits et des libertés a organisé, dimanche après-midi, un rassemblement de protestation pour dénoncer le projet de loi organique présenté par des députés visant à amender la loi relative aux élections et aux référendums et à “retirer les prérogatives” du Tribunal administratif pendant les litiges électoraux et les attribuer à la cour d’appel.
Ont participé à ce rassemblement de protestation organisé devant le Théâtre municipal, à Tunis, des figures politiques et des activistes de la société civile qui ont brandi des slogans réclamant l’annulation du projet de loi et la lutte contre ce qu’ils ont considéré “des pratiques illégales dans le traitement des affaires électorales”.
Le secrétaire général adjoint du parti Travail et réalisation, Ahmed Naffati, a déclaré à l’agence TAP que “le système actuel est en train de contourner la légitimité électorale et les conditions légales de l’opération démocratique”,qualifiant le projet de loi proposé par certains députés pour amender la loi électorale de “scandale juridique qui doit être stopper à travers des mouvements pacifiques de la rue”.
De son côté, le secrétaire général du Parti des travailleurs, Hamma Hammami, a déclaré que “la seule solution pour changer les équilibres politiques dans le pays est de faire pression en sortant dans la rue”.
Pour sa part, Hichem Ajbouni, dirigeant au Courant démocrate, a estimé que ce rassemblement de protestation “est la preuve que le peuple tunisien est attaché à la démocratie comme seule méthode légitime pour assurer le renouvellement du pouvoir”.
Réuni vendredi, le bureau du parlement a examiné la proposition de loi organique relative à l’amendement de certaines dispositions de la loi organique n° 2014-16 du 26 mai 2014, relative aux élections et aux référendums.
Cette proposition de loi a été présentée par 34 députés représentant divers groupes parlementaires en plus des hors groupe.
Le Réseau tunisien des droits et des libertés regroupe 8 organisations dont la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH), Coalition Soumoud, l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), l’Association Aswat Nissa et le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES).
Le réseau comprend aussi le Parti des Travailleurs, le Courant démocrate, Afek Tounès, le Parti socialiste, Al Massar, Ettakatol et Al Qotb.