Une manifestation pour la défense des droits et des libertés a eu lieu, vendredi, à Tunis, à la veille du coup d’envoi de la campagne électorale de l’élection présidentielle du 6 octobre 2024.
Des centaines de manifestants ont pris le départ, à 17h30, depuis la place de la République “le passage” avant de se diriger à l’Avenue Habib Bourguiba, épicentre de la Révolution tunisienne, passant par l’Avenue Habib Thameur des centaines de citoyens.
Entourés par les barrières installées par les forces de l’ordre, les manifestants ont scandé, durant près de deux heures, des slogans contre “les violations des droits politiques et civiles ainsi que les atteintes à l’Etat de droit”. Ils ont notamment appelé à “la libération des détenus d’opinion et des activistes de la société civile et à la suppression du décret-loi 54”.
Les protestataires se sont rassemblés à l’appel du Réseau tunisien pour la défense des droits et libertés, créé, le 4 septembre courant, par un groupe d’associations et de partis politiques du camp de l’opposition, dont la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, le Parti des travailleurs et le Courant démocrate.
Plusieurs représentants de partis politiques et d’organisations de la société civile ont participé à la manifestation.
“Les manifestants sont descendus dans la rue pour défendre le droit d’exercer une activité politique en toute liberté ainsi que le droit de se porter candidat aux échéances électorales”, a déclaré à l’agence TAP, Néji Jelloul, président de la Coalition nationale.
De son côté, le secrétaire général du Courant démocrate, Nabil Hajji, a fait noter que “la large participation des jeunes à ce mouvement de protestation témoigne de leur attachement à la liberté et à la démocratie”.
A noter que la manifestation s’est déroulée en présence d’un dispositif sécuritaire massif.