Le 6 septembre 2024, Hmad Dhib, membre du conseil local de Gabès Ouest, a dénoncé la dégradation continue de la situation environnementale à Gabès, particulièrement dans les zones de Bouchemma, Plage “Salem” et “Ghanouch”, voisines de la zone industrielle.
Il a attribué cette détérioration à l’obsolescence des installations du Complexe Chimique Tunisien (CCT) et à l’inefficacité de cette institution à réaliser les projets prévus pour réduire la pollution atmosphérique et maritime. Les promesses des gouvernements précédents, telles que la désinstallation des unités polluantes et la création d’une nouvelle zone industrielle éloignée des zones urbaines, sont restées lettres mortes. Dhib a également révélé que, alors que la région espérait la fin du déversement de phosphogypse en mer, le CCT a installé un déversoir pour le cadmium, une substance hautement toxique. Il a critiqué le CCT pour sa gestion défaillante de la nappe phréatique et son manquement à ses engagements, notamment la construction d’une station de dessalement et la mise en œuvre de projets sociaux. Il a appelé le Président de la République à garantir un environnement sain pour les habitants de Gabès et à contraindre le CCT à respecter ses obligations environnementales et sociétales, soulignant que la pollution du CCT constitue un obstacle majeur au développement et à l’investissement dans la région. Il a également demandé au Ministre de l’Environnement d’ouvrir une enquête sérieuse sur les dommages environnementaux et sanitaires causés par le CCT et d’activer la création d’une direction régionale de l’environnement à Gabès.