Des associations concernées par les élections ont appelé l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE) à “respecter la légitimité et les compétences du pouvoir judiciaire. Les associations ont, à cet effet, appelé l’ISIE à revoir sa décision et à accepter les candidats que les arrêts du Tribunal administratif leur ont permis de réintégrer la course électorale.
Dans une déclaration publiée mercredi, les signataires soulignent que le Tribunal administratif demeure le garant des droits et des libertés en général, le droit de voter et de se porter candidat en particulier”.
Le non-respect, par l’Instance électorale, des décisions du Tribunal administratif est un “grave précédent” qui entachera la crédibilité de la Justice administrative, lit-on de même source.
Cela constitue une négation du rôle de la juridiction qui a entre autres pour mission, de s’assurer de la légitimité des décisions de l’Instance électorale, concernant, notamment, les candidatures.
Les associations ont également souligné que le prétexte utilisé par l’Instance pour justifier ses décisions relève de l’ignorance des lois en vigueur.
Les associations partenaires dans l’observation des élections sont le Centre Tunisien Méditerranéen, l’Observatoire Chahed pour le Contrôle des Élections et le Soutien aux Transitions Démocratiques, le Réseau Mourakiboun et la Coalition Wafaa pour la Démocratie et l’Intégrité des Élections.
Le président de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections, Farouk Bouasker, avait annoncé lors d’un point de presse le 2 septembre la liste définitive des candidats retenus pour l’élection présidentielle, qui comprend trois candidats : Ayyachi Zammel, Zouhair Maghzaoui et Kais Saied.
L’Instance a refusé d’inclure Abdelatif Mekki, Mondher Zenaïdi et Imed Daïmi dans la liste des candidats retenus, malgré les décisions du tribunal administratif annulant les décisions de l’Instance relatives au rejet de leurs dossiers de candidature.