L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a appelé mardi à entamer des négociations sérieuses et responsables rendant justice aux enseignants, appelant à mettre fin à leur diabolisation.
Dans un communiqué publié mardi, l’UGTT a appelé à la mise en œuvre des accords conclus, « pour assainir le climat social et faciliter aux enseignants l’accomplissement de leur mission pour assurer la rentrée scolaire et universitaire dans un climat de stabilité ».
« L’UGTT est directement concernée par les affaires éducatives », précise le communiqué, soulignant qu’ »elle a le droit d’émettre un avis et d’exprimer sa position sur toute réforme et tout cadre et toute mesure concernant l’école tunisienne. »
Le syndicat a lancé un « cri d’alarme » face à la détérioration des établissements éducatifs, universitaires et de formation professionnelle, étant donné que la plupart d’entre eux connaissent un manque de financement et de ressources humaines, au point d’annuler l’enseignement de certaines matières pendant plus de trois ans, notamment dans les régions défavorisées, outre l’absence du minimum du matériel et d’équipements nécessaires dans les établissements éducatifs et universitaires et l’usure de l’infrastructure», selon la même source.
Le Bureau exécutif national a réitéré sa demande d’améliorer les salaires des enseignants, d’éliminer les formes d’emploi précaire et la régularisation de la situation des suppléants et des contractuels, soulignant leur droit de protester pour défendre leurs revendications.
Dans le communiqué, l’UGTT a dénoncé « la poursuite de la politique de violation des droits syndicaux et d’atteinte aux droits et libertés syndicales et de ciblage des syndicalistes, l’arrestation de certains d’entre eux et la poursuite judiciaire d’autres en raison de leurs activités syndicales », estimant que cette situation « porte atteinte au dialogue social et aux droits syndicaux».