L’organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré mercredi l’état d’urgence sanitaire, suite à la recrudescence de la variole du singe (mpox) dans quelques pays Africains.
Le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a souligné dans une déclaration publiée sur le site officiel de cette organisation, que la recrudescence de la variole du singe en République démocratique du Congo et dans un nombre croissant de pays d’Afrique constitue une urgence de santé publique à portée internationale au titre du règlement sanitaire international (RSI-2005)
Cette déclaration a été faite sur les conseils d’un comité d’urgence du RSI, composé d’experts indépendants qui s’est réuni hier mercredi pour examiner les données présentées par des spécialistes de l’OMS et des pays touchés. Ce comité avait signalé au directeur général de l’OMS que la recrudescence de la Mpox constituait une urgence de santé publique de portée internationale susceptible de se propager dans d’autres pays d’Afrique, voire en dehors du continent.
La semaine dernière, le Directeur général a engagé la procédure d’autorisation d’utilisation d’urgence des vaccins contre la mpox au titre du protocole EUL, ce qui permettra aux pays à faible revenu qui n’ont pas encore délivré leur propre approbation réglementaire nationale d’accéder plus rapidement au vaccin.
Par ailleurs, l’OMS collabore avec les pays et les fabricants de vaccins à d’éventuels dons de vaccins et travaille en coordination avec ses partenaires par l’intermédiaire du Réseau intérimaire de contre-mesures médicales en vue de faciliter un accès équitable aux vaccins, aux traitements, aux produits de diagnostic.
Il convient de rappeler que la variole du singe est une maladie infectieuse émergente causée par un virus transmis par des animaux infectés, le plus souvent des rongeurs. Elle peut ensuite se propager d’une personne à l’autre, mais la transmission de personne à personne ne peut à elle seule entretenir une éclosion.
La présentation clinique est semblable à celle observée chez les patients atteints autrefois de la variole, mais moins grave. La variole a été éradiquée dans le monde entier en 1980.
Cependant, la variole du singe est encore présente sporadiquement dans des régions d’Afrique centrale et occidentale, près des forêts tropicales humides. De manière générale, le taux de létalité dans les épidémies de variole du singe est de 1 à 10 %, mais avec des soins appropriés, la plupart des patients se rétablissent.
Ses principaux symptômes sont la fièvre, les maux de tête et de dos, les douleurs musculaires et un gonflement des ganglions. La maladie se caractérise aussi par une éruption cutanée sous la forme de taches voire de pustules, qui finissent par former une croûte qui tombe.