Au moins 68 personnes sont mortes au cours d’une saison des pluies plus abondante que d’habitude au Soudan cette année, a annoncé mardi le ministère de l’Intérieur soudanais, alors que des abris se sont effondrés et des quartiers ont été inondés, aggravant encore
la situation humanitaire dans ce pays déchiré par la guerre.
Selon le ministère, outre les “quelque 68 décès, environ 12 000 maisons s’étaient totalement ou partiellement effondrées à cause des pluies (…)” et des terres agricoles avaient été endommagés.
Selon des médias, les pluies, les plus fortes depuis 2019, ont touché des zones de l’ouest, du nord et de l’est du pays, où 10,7 millions de personnes sont déplacées dans des camps, hébergées dans des maisons et des écoles, ou bloquées en plein air.
Parmi ces populations figurent le camp de Zamzam, au Darfour Nord, frappé par la famine et qui abrite 500 000 personnes, ainsi que les Etats de Kassala et d’al-Gedaref, à l’est du pays, où des centaines de milliers de personnes ont fui les violences.
Plus de 44 000 personnes ont été déplacées par les pluies depuis le 1er juin à travers le pays, selon les rapports de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
“Les familles perdent le peu qu’il leur reste et des infrastructures essentielles ont été emportées, perturbant l’aide humanitaire vitale”, a déclaré mardi Mohamed Refaat, chef de mission de l’OIM au Soudan.