Un avion de transport régional de la compagnie Voepass s’est écrasé vendredi près de Sao Paulo, au Brésil, entraînant la mort des 61 personnes qui étaient à bord.
L’avion avait décollé de Cascavel, dans l’Etat du Parana, et se dirigeait vers l’aéroport international de Guarulhos, dans l’Etat de Sao Paulo, a indiqué Voepass.
L’appareil, un turboprop (avion à hélice), s’est écrasé dans la ville de Vinhedo, à environ 80 kilomètres au nord-ouest de Sao Paulo.
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on pouvait voir l’avion, un ATR-72, tomber en spirale et disparaître derrière des arbres avant qu’un panache de fumée ne s’élève dans les airs.
Daniel de Lima, un habitant du quartier, a raconté avoir entendu un bruit puissant avant de sortir de chez lui. C’est à ce moment-là qu’il a vu l’avion tomber en spirale.
“Il tournait, mais n’avançait pas”, a-t-il déclaré à Reuters. “Peu de temps après, il est tombé du ciel et a explosé”.
Des responsables de la municipalité de Valinhos, près de Vinhedo, ont déclaré qu’une maison avait été endommagée après que l’avion s’est écrasé dans le jardin attenant, précisant qu’aucun habitant n’avait été blessé.
“Je crois presque que le pilote a essayé d’éviter un quartier voisin, qui est densément peuplé”, a ajouté Daniel de Lima.
Certains experts supposent que l’incident a pu être causé par un dépôt de glace sur le fuselage de l’avion ou une avarie de moteur.
Les personnes chargées de l’enquête ont toutefois indiqué qu’il était trop tôt pour déterminer les causes de l’incident.
“Des conditions de givrages était attendues (à l’altitude à laquelle volait l’avion), mais à des niveaux acceptables”, a déclaré le directeur des opérations de Voepass, Marcel Moura, lors d’une conférence de presse.
“L’avion y est sensible. Cela pourrait être une première piste”, a-t-il estimé, indiquant que les systèmes de l’avion, notamment ceux de dégivrage, avaient été inspecté et que l’appareil avait été autorisé à voler.
Le chef du Centre brésilien d’enquête et de prévention des accidents aéronautiques (CENIPA), Marcelo Moreno, a déclaré que les enregistreurs de vols de l’avion avaient été retrouvés sur le site de l’incident.
Il a ajouté que, selon les premières constatations, aucune situation d’urgence n’avait été signalée à la tour de contrôle.
Le constructeur de l’avion, la société ATR détenue conjointement par Airbus et Leonardo, a déclaré à Reuters que ses spécialistes étaient “pleinement engagés” dans l’enquête sur l’accident et sur ses clients.
Il s’agit de l’accident d’avion le plus meurtrier survenu au Brésil depuis 2007, lorsqu’un Airbus A320 de la compagnie brésilienne TAM s’était écrasé après avoir manqué son atterrissage entraînant la mort des 187 personnes à bord.