Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) a mis en avant le besoin d’un climat médiatique libre, pluriel et démocratique pour garantir des élections transparentes.
Dans une déclaration publiée lundi, au lendemain du lancement de la période électorale pour la présidentielle 2024, le syndicat a mis l’accent sur l’importance d’assurer la liberté du travail journalistique et l’indépendance des lignes éditoriales des institutions médiatiques, appelant au retrait du décret 54 et à l’application des décrets-lois 115 et 116 régissant la profession journalistique.
Selon la même source, le gel des activités de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) a nui à la diversité des médias audiovisuels et risque d’entamer la crédibilité lors de la couverture des élections.
Les violations et les plaintes relatives à la censure des contenus des médias publics et constatées par le SNJT, doivent conduire à repenser les moyens de garantir l’indépendance de ces établissements en vue d’offrir un espace pour l’expression de toutes les sensibilités intellectuelles et politiques.
A ce sujet, le syndicat a appelle l’Exécutif à l’urgence de lever sa mainmise sur les médias publics, insistant sur la nécessité d’actionner les mécanismes d’autorégulation au sein des établissements médiatiques pour garantir le droit du citoyen à un paysage médiatique pluriel et assurer le principe d’égalité entre candidats.
Le syndicat annonce qu’une note d’orientation sur les règles devant être prises en compte en période de campagne et d’examen des recours.
Le SNJT appelle, en conclusion, à la libération de tous les journalistes arrêtés dans l’exercice de leur métier, à pacifier l’espace public et à garantir la liberté d’expression. Il invite les journalistes à respecter, de leur côté, la déontologie de la profession lors de la couverture du processus électoral.
A noter que, le porte-parole de l’Instance supérieure indépendante pour les élections Mohamed Tlili Mansri a expliqué dans une déclaration à l’agence TAP, lundi que le contrôle de l’espace public durant la période électorale, qui a débuté dimanche 14 juillet, concerne les réseaux sociaux, la presse écrite et électronique et les médias publics et privés.