Les conditions de candidature aux élections présidentielles ne sont pas nouvelles et ne vont donc pas à l’encontre du code électoral, contrairement à ce qu’avancent certaines parties”, a assuré jeudi, le président de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE), Farouk Bouasker
Lors d’une conférence de presse tenue, jeudi, à Tunis, et consacrée à l’annonce du calendrier électoral, Bouasker a expliqué que les conditions de candidature ont été fixées par les articles 88, 89, 90 de la constitution de la République Tunisienne de 2022 qui constitue la loi suprême.
Il a également passé en revue les critères exigés et les formalités à respecter par les candidats dans ce domaine.
S’agissant des parrainages pour ces élections prévues le 6 octobre prochain, le responsable a fait savoir que l’instance a fixé certaines conditions notamment, le parrainage de dix députés de l’Assemblée des représentants du peuple ou du Conseil national des régions et des districts, ou de 40 présidents élus de collectivités locales, en exercice au moment de l’acceptation des candidatures (conseils locaux, régionaux, ou municipaux), ou le parrainage de 10.000 électeurs inscrits et répartis sur, au moins, 10 circonscriptions législatives, avec un minimum de 500 électeurs par circonscription.
Il a ajouté, dans ce contexte, que l’ISIE procédera à la vérification de la liste des parrains et de leurs signatures, laquelle sera publiée pour que les électeurs puissent la consulter et déposer des recours si nécessaire.
Bouasker a prévenu que les parrainages ne respectant pas le modèle préétabli par l’instance et qui ne comportent pas les données exigées ne seront pas acceptées par l’instance.
D’autre part, il a souligné que le conseil de l’ISIE a veillé à maintenir les conditions de candidature aux élections présidentielles en vigueur depuis 2014, faisant remarquer que l’amendement de la décision n°18 de 2014 intervient pour que cette loi soit en phase avec la constitution. Il a souligné l’importance du respect des formalités prévues par les textes de loi notant que tout manquement dans ce domaine entraîne le rejet de la candidature.
En ce qui concerne le plafond de financement de la campagne électorale, le président de l’ISIE a indiqué que cette question demeure tributaire d’un décret présidentiel conformément à ce qu’est prévu par la loi électorale. Il a, dans ce sens fait remarquer qu’il n’existe plus désormais de financement public pour l’ensemble des campagnes électorales. Les candidats ne peuvent compter que sur l’auto-financement et le financement privé fixés également par un décret présidentiel. Il a, d’autre part, mentionné que l’ISIE émet un avis sur ce plafond afin qu’il soit proportionné aux dépenses réelles que requiert cette activité laquelle se déroule pendant 21 jours, estimant qu’il est possible que ce plafond soit réduit par rapport à celui adopté lors des élections de 2014 et 2019.