Le théâtre sous censure : Fadhel Jaibi réagit à l’interdiction de sa pièce au Festival International de Hammamet

La polémique enfle autour du Festival International de Hammamet suite à la décision controversée de retirer la pièce théâtrale “Le Bout de la Mer” de Fadhel Jaibi de sa programmation. Le célèbre dramaturge a vivement réagi à cette censure, dénonçant un acte qu’il qualifie d’atteinte à la liberté d’expression artistique.

 

Dans un communiqué incisif, Fadhel Jaibi a exposé les circonstances de cette décision, soulignant qu’après l’acceptation initiale de sa pièce par le comité de sélection du festival pour sa 58ème édition, des développements inattendus ont surgi. Selon ses dires, le directeur actuel du festival l’avait personnellement félicité pour la programmation de “Le Bout de la Mer” le 18 juillet 2024, avant de revenir sur cette décision à la dernière minute.

Le dramaturge a exprimé sa consternation face aux justifications contradictoires avancées par les organisateurs pour justifier le retrait de sa pièce. Il a déploré le retour supposé de la censure et a critiqué la gestion opaque de cette affaire par les autorités du festival.

 

Fadhel Jaibi a également fait part de son désarroi face à l’absence de soutien de la part des instances de supervision culturelle, soulignant que cette affaire révèle une situation alarmante pour la liberté artistique en Tunisie.

 

Face à cette controverse croissante, le dramaturge a annoncé son intention de poursuivre ses efforts pour faire entendre sa voix et défendre le principe de libre création artistique. Il a appelé à une prise de conscience collective sur l’importance de préserver les espaces de liberté et de création dans le paysage culturel tunisien.

Cette affaire soulève des questions fondamentales sur le rôle des festivals dans la promotion de la diversité artistique et la liberté d’expression. Elle marque également un moment critique pour les artistes et les défenseurs des droits culturels en Tunisie, confrontés à des défis croissants en matière de censure et de contrôle de l’expression artistique.

 

En attendant une réponse officielle de la part des organisateurs du festival, Fadhel Jaibi continue de mobiliser le soutien de la communauté artistique et du public pour faire valoir ses droits et réaffirmer l’importance de la liberté artistique dans la société tunisienne contemporaine.