Les journalistes ont été interdits, vendredi, de couvrir l’audience de l’affaire du journaliste Mohamed Boughaleb, à la Cour d’appel de Tunis, dénonce le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).
Les journalistes ont été interdits d’accès à la salle d’audience par les agents de sécurité chargés de la protection de la salle du tribunal, sur ordre de la présidente de la chambre, précise le Syndicat dans un communiqué publié vendredi.
Pour le SNJT, cette interdiction “constitue une autre atteinte à la liberté de la presse et traduit la volonté de juger les journalistes dans des procès à huis clos”.
Le syndicat a appelé les autorités judiciaires à réviser leur décision d’empêcher les journalistes d’accéder à la salle de l’audience dans des affaires qui suscitent l’intérêt auprès de l’opinion publique.
L’article 117 du Code de procédure civile et commerciale stipule que les débats sont publics, à moins que le tribunal ne décide le huis clos, soit d’office soit à la demande du ministère public ou de l’une des parties, pour sauvegarder l’ordre public, les bonnes mœurs ou l’inviolabilité des secrets de famille.
Le syndicat des journalistes a, par ailleurs, réitéré son refus d’instrumentaliser le décret-loi 54 “pour criminaliser la presse”, appelant la justice tunisienne à se référer uniquement au décret 115 pour poursuivre les journalistes.
Le journaliste Mohamed Boughelab a été condamné à six mois de prison en première instance, dans le cadre d’une affaire intentée à son encontre par une fonctionnaire au ministère des Affaires religieuses.