Le jeudi 23 mai 2024, des membres du Conseil de la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) ont appelé le Président de la République à user de ses pouvoirs constitutionnels pour libérer les journalistes emprisonnés pour l’exercice de leur profession. Ils ont réitéré leur demande d’abroger le décret n° 54 de 2022, qu’ils considèrent comme un outil de censure. De plus, ils ont exhorté le Président à nommer un nouveau président compétent et indépendant à la tête de la HAICA, conformément aux exigences du décret 116.
Les membres de la HAICA, parmi lesquels figurent Salih Al-Sarsi, Siham Abdul Samad, Hicham Al-Sinoussi, et Radhia Al-Saidi, ont également invité l’Assemblée des représentants du peuple et diverses associations professionnelles et syndicales à ouvrir les candidatures pour constituer un nouveau conseil. Ils ont souligné la responsabilité historique de l’Assemblée dans la protection de la liberté de la presse et des journalistes contre les abus du pouvoir exécutif, et ont mis en garde contre la création de structures alternatives qui pourraient remettre en cause les acquis de la liberté d’expression obtenus depuis la révolution.
La HAICA, qui fonctionne sans président depuis le départ à la retraite de Nouri Lajmi en janvier 2023, a été informée en décembre 2023 de la suspension des salaires de ses membres à compter de janvier 2024, une décision qui n’a pas affecté l’ensemble de son personnel.