Le président de la république Kais Saied a évoqué, lors de son entretien mardi au palais de Carthage avec le ministre des affaires sociales Malek Ezzahi, un certain nombre de questions liées aux affaires sociales en général.
“Aujourd’hui nous avançons avec assurance en vue de mettre en place un nouveau système législatif qui rompt avec le legs juridique hérité par la Tunisie qui est devenu obsolète, ainsi qu’avec la corruption, l’injustice et l’exclusion” a indiqué le chef de l’état.
Saied a précisé que cette nouvelle étape nécessite de nouvelles visions et des concepts qui soient en harmonie avec une nouvelle pensée politique.
Le président de la république a souligné la nécessité pour les institutions de l’état de coordonner leurs efforts en vue de garantir aux citoyens des conditions de vie décentes et aussi l’accès à l’emploi, la santé, le transport et l’éducation qui sont des droits humains fondamentaux.
” La politique de l’état ne doit pas se fonder sur des approches sectorielles, mais plutôt sur une démarche véhiculant un projet de libération des citoyens et de la patrie”, a-t-il affirmé.
Le chef de l’état a évoqué l’importance d’une nouvelle approche pour soutenir les caisses sociales qui leur permettra d’atteindre leurs équilibres financiers et les objectifs ultimes pour lesquels elles ont été crées.
Il a souligné l’impératif de hâter la mise en place de nouvelles législations, qu’il avait ordonnées de réviser, notamment celles liées à la sous-traitance et aux contrats à durée limitée qui ne permettent pas d’assurer la stabilité sociale requise par tous les travailleurs.
Par ailleurs, le président de la république a évoqué la nécessité de régulariser la situation des ouvriers des chantiers et des agents contractuels qui, a-t-il ajouté “ont travaillé durant des décennies sans que personne ne leur prête attention”.
“Cette situation est injuste et ne peut en cas durer” a-t-il relevé, ajoutant que tous les travailleurs au départ à la retraite doivent être traités de manière à préserver leur dignité.
Il a précisé que la pension de retraite doit être systématiquement majorée à chaque fois que les salaires sont augmentés, précisant que les retraités ont droit à une pension équitable tout comme les travailleurs ont droit à un salaire équitable.
Le président de la république a souligné que le discours de crise qui prévalait en vue de justifier l’incapacité à promouvoir les législations prônées par le peule tunisien est utilisé aujourd’hui pour mettre en doute la politique de l’état.