Affaire Sonia Dahmani : la liberté d’expression en danger en Tunisie ?

L’avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani passera la nuit en prison à la Manouba, suite à un mandat de dépôt émis par la juge d’instruction du bureau 29. Malgré les circonstances, elle a affiché une attitude déterminée et sereine lors de sa comparution, comme le montre une photo prise par l’un de ses confrères. En tant que figure influente du barreau et des médias, Sonia Dahmani rejoint ainsi la liste des militants patriotes.

L’arrestation et l’incarcération de Dahmani après avoir refusé de se présenter devant le juge d’instruction peuvent être perçues comme une intimidation visant à réduire au silence les voix critiques. De plus, l’intervention des forces de l’ordre à la Maison de l’avocat, un lieu censé offrir une protection, soulève des préoccupations quant à l’indépendance de la profession d’avocat et à la sécurité des militants des droits de l’homme et des défenseurs de la liberté d’expression en Tunisie.

Les forces de l’ordre ont récemment investi les locaux de la Maison de l’avocat de Tunis où elle s’était réfugiée après avoir été l’objet d’un mandat d’amener, refusant de se présenter devant le juge d’instruction.