Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu lundi, au Palais de Carthage, le ministre libyen de l’Intérieur, Imed Mustapha Trabelsi.
La rencontre a été l’occasion de souligner les excellentes relations qui unissent la Tunisie et la Libye et de réaffirmer la volonté de les consolider et de les développer davantage à tous les niveaux, notamment sur le plan de la coordination des efforts de consultation relatifs au dossier de la migration irrégulière.
Cité dans un communiqué de la Présidence, le chef de l’Etat a déclaré que le fléau de la migration irrégulière, qui ne cesse de prendre de l’ampleur jour après jour, ne peut être traité que par “la coordination et la complémentarité des positions” tout “en s’attaquant à ses causes profondes et ce, dans le cadre d’une nouvelle approche impliquant tous les pays concernés”.
Le président Saïed a tenu à rappeler la position constante de la Tunisie, à savoir “le rejet total et catégorique” de faire de notre pays “une terre d’accueil” ou un “pays de transit” pour ceux qui y entrent de façon illégale.
Par ailleurs, la rencontre a permis de passer en revue les efforts de la Tunisie et la Libye en vue de surmonter au plus vite toutes les difficultés afin de rouvrir le poste frontalier de Ras Jedir, non seulement en raison de son importance économique et commerciale, mais aussi pour faciliter la mobilité des personnes entre les deux pays “qui doit se faire dans les meilleures conditions”.
Pour sa part, le ministre libyen a déclaré à l’issue de son entretien avec le chef de l’Etat qu’il a transmis au président Kaïs Saïed un message du Premier ministre libyen Abdelhamid Dbeiba, ajoutant qu’il a été convenu de rouvrir le passage de Ras Jedir une fois les “préparatifs sécuritaires” parachevés en attendant la mise en place des équipements dans les jours à venir.
Dans sa déclaration relayée par une vidéo postée via page Facebook de la Présidence de la République, le ministre libyen a souligné que le passage de Ras Jedir “sera ouvert aux voyageurs et au commerce, ce qui apportera du bien aux deux pays”.
L’hôte libyen a saisi l’occasion pour démentir les raisons à l’origine de cette fermeture et relayées sur les réseaux sociaux, précisant que ces informations sont “erronées et inexactes” et que “la suspension des activités au sein du point de passage frontalier tient essentiellement à des “considérations sécuritaires” et à “des arrangements qui ont été parachevés avec la partie tunisienne.”
Le 19 mars dernier, le passage de Ras Jedir a été fermé du côté tunisien, à titre de mesure préventif et temporaire afin de préserver la sécurité des passagers tunisiens et libyens suite à des échauffourées et des échanges de tirs venant du côté libyen.