S’il fallait une preuve de plus pour convaincre les sceptiques, les complaisants et les complices, l’arrestation de la camerounaise Clara Fowe montre que la massive montée des populations subsahariennes vers la Tunisie est une entreprise de déstabilisation dans laquelle agissent pays et officines.
Les fils se recoupent à chaque fois dans un certain nombre de pays, des organisations, des personnes, des ambassades, des ONG et un objectif.
Clara Fowe (son identité semble être fausse, sa nationalité est vraie en revanche) apparait en Tunisie en passant par la Libye, juste quelques jours après la réunion tripartite entre la Tunisie, l’Algérie et la Libye.
Le lieu de passage, la date et le moment de son passage ne sont pas neutres. Entre l’Afrique subsaharienne et la Libye, un réservoir de 100.000 personnes environ qui veulent forcer le passage vers la Tunisie. Il suffit de lire les rapports qui remontent depuis la zone, d’observer ce qui se passe à Niamey, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, ce qui s’écrit et qui cible la Tunisie ouvertement comme lieu de conquête. Le Ministre des Affaires étrangères était au Cameroun, on ose espérer qu’il a pu faire remonter des observations sur le pays où il a été et où existe un objectif, comme en Côte d’Ivoire, d’envoyer une partie de la population s’installer en Tunisie.
Le fait que cette femme soit camerounaise n’est pas un hasard. Le Cameroun a été, est toujours un lieu où agissent certaines « officines » occidentales et non occidentales. Le Cameroun comme la Côte d’Ivoire sont d’abord des sociétés évangélistes fortement liées aux Etats-Unis. Or, la Tunisie est ouvertement ciblée par les évangélistes et certaines églises qui agissent déjà de Tabarka à Megrine via des associations et des crèches ethniques, dont les fonds viennent de l’étranger. Enquêtez !
Fowe est un cas, mais celui-ci ne doit pas cacher les associations camerounaises constituées en dehors du cadre légal qui quadrillent et qui maillent le territoire national. Ces associations des « camerounais » ont une représentation par ville, par gouvernorat. On s’étonne que le ministre de l’intérieur n’a pas pu constater par ses services ces métastases.
Fowe est venue dans les environs de Sfax car elle est aussi la représentante des financeurs de ceux qui veulent imposer aux tunisiens une population en violation du droit tunisien et en violation de son histoire.
Nous le redisons pour la nième fois, la montée massive vers le nord des populations subsahariennes n’est pas une simple opération d’immigration, elle aurait pu l’être à un moment, mais derrière le mouvement il y a une politique de déstabilisation de l’Afrique du nord, spécialement la Tunisie, qui est la principale cible.
Nous pensons que des Etats africains, via des acteurs locaux ont été enrôlés dans le cadre de cette entreprise. Or, les responsables tunisiens minimisent cet aspect. Or, Fowe est directement ou indirectement soit financée, ou au mieux, instrumentalisée par des ONG, églises et /ou « services » qui agissent pour pousser à une confrontation en Tunisie afin de rendre irréversible la présence des clandestins subsahariens en Tunisie. Osons le mot : c’est une colonisation.
La grande erreur des responsables tunisiens c’est de n’avoir pas cru très tôt à la thèse de la guerre hybride contre la Tunisie par l’implantation de populations massives par la force, par la déstabilisation du cadre et du système social national tunisien. Nous l’avons montré à maintes reprises, en vain.
Au bout de cette courte analyse, il convient d’interpeller le chef de l’Etat, car en définitive il est le seul détenteur du seul pouvoir en Tunisie face à ce fléau qui gangrène la Tunisie et qui risque de l’effacer à très court terme.
La première question à l’adresse du chef de l’Etat est simple : pourquoi la Tunisie en tant qu’Etat souverain n’érige-t-elle pas sa frontière comme zone de guerre et n’y annonce-t-elle pas l’état de guerre pour arrêter le flux des immigrés subsahariens venant d’Algérie et de Libye ?
La seconde, qu’attendez vous pour dénoncer les accords signés par vos prédécesseurs et qui valent à la Tunisie d’être devenue la cible d’un repeuplement de force, notamment l’accord sur la libre circulation des personnes et l’accord sur la zone africaine de libre échange ? Nous savons tous que ces deux accords vont détruire la Tunisie, aucun de vos conseillers ne peut nier cette évidence. S’ils avaient le moindre doute, nous sommes à leur disposition pour leur donner toutes les analyses utiles.
La troisième question concerne ce que le ministre de l’intérieur a déclaré lors d’une séance à l’assemblée où il a affirmé expressis verbis « Mes prédécesseurs ont signé pour faire de la Tunisie une zone de dépôt pour les subsahariens ». Il convient de nous dire qui a signé ? Qu’a-t-il signé ? Pourquoi l’assemblée de l’époque n’en a pas été informée ? Avec qui la convention ou l’accord a été signé ? En contre-partie de quoi ? En clair, dites-nous qui a vendu la Tunisie, car il s’agit d’un accord pire que celui de 1881.
Vous avez le droit de révéler les noms, vous en avez l’obligation morale, si vous ne le faites pas, vous serez historiquement responsable in solidum avec ceux qui ont signé la quasi disparition de la Tunisie par ignorance ou par corruption.
Si cette Fowe est venue s’essuyer les pieds sur le drapeau tunisien c’est parce que d’autres en failli.
Par Tawfik Bourgou