Des chauffeurs de motos-taxis ont observé, vendredi, un mouvement de protestation, devant le siège du gouvernorat de Tunis, afin de réclamer l’élaboration d’une loi organisant leur secteur de manière à leur permettre d’exercer leur profession en toute légalité.
“Cette manifestation intervient dans l’objectif d’inciter les décideurs gouvernementaux à nous soutenir et nous aider à mettre en place un cadre juridique réglementant notre profession qui constitue une source de revenus pour plus de 300 familles tunisiennes. Nous sommes totalement disposés à payer les impôts nécessaires”, a indiqué Chaker Kéfi, porte-parole des chauffeurs de motos-taxis, dans une déclaration à l’agence TAP.
“Confrontés à une situation sociale précaire, ces chauffeurs ont trouvé dans ce métier un moyen de les prémunir contre la pauvreté et la migration irrégulière”, a déclaré Kéfi, assurant que cette profession existe bel est bien dans différents pays à travers le monde, notamment, en Asie et en Europe.
Et d’ajouter que :” L’activité des motos-taxis a été introduite en Tunisie depuis quelques années, à travers une entreprise privée, qui exerçait de façon régulière avant de se retirer, se déliant ainsi de ses engagements envers ses employés. Par conséquent, nous nous sommes retrouvés dans une situation informelle”.
Lors de cette manifestation, des protestataires de différents âges et niveaux d’instruction ont appelé le président de la République et le chef du gouvernement à intervenir en faveur de la réglementation de cette profession et la protection du “gagne-pain” de leurs familles.