Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a dénoncé la condamnation, mercredi, du journaliste Mohamed Boughaleb à 6 mois de prison suite à une plainte déposée à son encontre par une fonctionnaire du ministère des Affaires religieuses.
Le syndicat a annoncé qu’il engagera une action en justice pour faire appel de ce jugement qu’il a qualifié d’injuste.
Le SNJT a estimé, jeudi, dans une déclaration, que “ce verdict n’est que la continuité d’un dangereux virage adopté par la justice dans le traitement des dossiers liés à la liberté d’expression et de la presse”, mettant en garde contre “la gravité de la déviation du pouvoir judiciaire de son rôle de protecteur des droits et des libertés vers un pouvoir privant les journalistes de leur liberté”.
Le syndicat rappelle que la condamnation de Mohamed Boughalleb à une peine de prison est la troisième décision de justice, en trois mois, infligeant une peine de prison à un journaliste.
Il s’agit, selon le syndicat, d’une atteinte au rôle des médias de surveiller le travail des institutions de l’Etat et au droit du citoyen à une presse libre, professionnelle et pluraliste.
Boughalleb a été condamné pour “avoir imputé à un fonctionnaire public des faits illégaux sans fournir de preuves justifiant ses allegations”, au sens de l’article 128 du code pénal.
Le journaliste Mohamed Boughalleb a été condamné, ce mercredi, en première instance, à six mois de prison avec exécution immédiate pour outrage à autrui à travers les réseaux sociaux et attribution de faits illégaux à un fonctionnaire public.