Des associations de la société civile se sont rassemblées, mercredi, devant l’ambassade d’Italie en Tunisie pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme “une tentative de pression sur la Tunisie” par l’Italie et l’Union européenne pour surveiller les frontières européennes.
Ce mouvement intervient dans le cadre du refus de certaines organisations de la société civile, comme le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) et l’association “La Terre pour tous” et de nombreux militants de la société civile, de la visite de la Première ministre italienne Giorgia Meloni, aujourd’hui mercredi, en Tunisie.
Le porte-parole du FTDES, Romdhane Ben Amor, a indiqué à l’Agence TAP que “la visite de Meloni coincide avec l’amélioration des conditions climatiques qui s’accompagnera d’une augmentation des opérations de migration irrégulière afin de faire pression sur la Tunisie pour surveiller les frontières européennes”.
Il a souligné que la Première ministre italienne “s’emploie à limiter les flux de migrants et à contrôler le nombre d’immigrants sur le territoire italien, notamment ceux de nationalité non tunisienne, en incitant la Tunisie à les transférer vers des centres de détention mieux contrôlés avant leur expulsion. ”
“De nombreux indices donnent à penser que la Tunisie joue un rôle majeur dans la question de la surveillance des frontières européennes par procuration, comme par exemple l’interdiction l’année dernière, à environ 80 mille migrants d’atteindre les côtes italiennes et à 21 mille depuis le début de cette année”, a-t-il dit.