La Tunisie est confrontée à un grave problème de sécheresse et de pénurie d’eau, la plaçant au cinquième rang mondial des pays les plus exposés à ce danger, selon un rapport récent de l’Institut Tunisien de la Compétitivité et des Études Quantitatives. Avec une augmentation de la demande en eau douce et une diminution de la capacité des barrages, le secteur de l’eau est considéré comme le deuxième secteur le plus exposé après l’agriculture, en raison de sa forte vulnérabilité face aux changements climatiques. Les auteurs du rapport ont averti que ces faiblesses sectorielles pourraient entraver le développement économique et social de la Tunisie, soulignant la nécessité d’une stratégie d’adaptation complète pour réduire les obstacles structurels au développement économique général et agricole en particulier.
Les effets du changement climatique sont déjà tangibles en Tunisie et devraient s’accentuer d’ici 2050, avec des répercussions négatives sur les cultures, les ressources en eau et les sols. La sécurisation de l’approvisionnement en eau nécessitera la construction d’usines de dessalement et le traitement des eaux usées, ainsi que des ressources énergétiques pour les faire fonctionner. Ces investissements seront essentiels pour faire face à cette crise, soulignant l’importance cruciale de la structure de financement et des coûts des politiques d’adaptation pour assurer la stabilité économique à long terme.