Le parti Al-Massar considère que l’organisation d’élections libres et transparentes va permettre au pays de retrouver un élan démocratique et pluraliste et d’apporter des réformes au système actuel.
Dans une déclaration publiée, vendredi, à l’issue de son meeting consacré à l’examen de la situation politique du pays à l’horizon de l’élection présidentielle, Al-Massar a souligné la nécessité d’assainir le climat électoral, notamment “en cessant d’accuser de trahison ceux qui critiquent ou qui s’opposent à la politique du président de la République”.
Le parti a, dans ce contexte, appelé au retrait du décret-loi n°54 “qui est appliqué à toutes les voix des politiques, des journalistes et des citoyens qui s’élèvent pour critiquer”.
Il est nécessaire, selon Al Massar, de mettre fin à l’utilisation des ressources et institutions de l’Etat pour mener une campagne électorale anticipée et de revoir la composition de l’Instance supérieure indépendante pour les élections afin de garantir son indépendance et son objectivité.
Le parti a, sur un autre plan, réclamé la libération des personnes arrêtées pour leur activisme politique ou syndical ou pour avoir exprimé librement une opinion, soulignant la nécessité pour ces personnes de bénéficier d’un procès équitable.
Il a mis en garde contre l’instrumentalisation de l’appreil judiciaire pour écarter les opposants et les adversaires politiques.
Al Massar a également appelé à accélérer la mise en place de la Cour constitutionnelle ainsi que le reste des institutions de contrôle pour garantir la neutralité de l’administration et empêcher les médias publics de servir de propagande au pouvoir en place avant la présidentielle.