A la mémoire de ses martyres, la Tunisie célèbre en ce mardi 9 avril, le 86 ème anniversaire de la fête des Martyrs, tombés en champs d’honneur pour que vive une Tunisie libre, souveraine et prospère. A Bizerte, Gabès, Ben Arous, Sidi Bouzid, et dans toutes les contrées du pays, des cérémonies ont été organisées pour commémorer cette date phare de l’histoire moderne de la Tunisie et la célébrer avec les honneurs dus.
A Bizerte, l’espace du cimetière des martyrs a été investi dès le matin par les responsables de l’exécutif, des formations sécuritaires et des anciens combattants, tous venus prendre part à la cérémonie de salut au drapeau. La Fatiha a été récitée à la mémoire des martyrs et une gerbe de fleurs a été déposée sur leurs sépultures.
Le gouverneur de Bizerte a saisi l’occasion pour rappeler que la commémoration du glorieux anniversaire du 9 avril 1938, constitue une convocation renouvelée au respect, à la bravoure et à une fierté à transmettre aux jeunes générations.
A Sidi Bouzid, sur la Place des Martyrs de la ville, une cérémonie solennelle a eu lieu pour la célébration de cette date, en présence des représentants des autorités régionales et locales, de plusieurs combattants du Mouvement National et de formations sécuritaires, lors de laquelle, le drapeau tunisien a flotté haut au rythme de l’hymne national.
« Le 9 avril ne se réduit pas à un souvenir figé, il cristallise une date constitutive dans l’histoire de la Tunisie et rappelle que la marche glorieuse vers la souveraineté nationale a été obtenue au prix de grands sacrifices”, a déclaré le gouverneur de Sidi Bouzid à l’Agence TAP.
A Ben Arous, une cérémonie officielle a été organisée, avec faste et solennité, au siège du gouvernorat avec la participation de responsables locaux et régionaux, de représentants d’organisation nationales, de formations militaires et sécuritaires.
A Gabès, les éléments de la commémoration fussent similaires où un hommage a été rendu aux martyrs et une gerbe de fleur a été déposé sur leurs tombes, par suite de la récitation de la Fatiha et la cérémonie de salut au drapeau.
Au 9 avril 1938, a été tracé un épisode douloureux de l’histoire moderne de la Tunisie, le colonisateur avait réprimé dans le sang les revendications des Tunisiens et leurs aspirations à un pays souverain, tueries abjectes annonciatrices dès lors d’une lutte farouche menée foi au cœur, pour s’affranchir du joug du colonialisme.