Le président de la République, Kaïs Saïed, s’est rendu, samedi, au mausolée de Bourguiba, à Monastir, où il a présidé la cérémonie de commémoration du 24e anniversaire de la mort du leader Habib Bourguiba, premier président de la République tunisienne.
A cette occasion, le chef de l’Etat a récité la Fatiha à la mémoire de feu Habib Bourguiba et déposé une gerbe de fleurs sur sa tombe.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, le président Saïed a déclaré: “Il est hors de question de revenir en arrière et d’accepter les candidatures aux élections de personnes qui se sont jetées dans les bras de l’étranger”.
“Les candidats doivent être parrainés par les Tunisiens, élus uniquement par des Tunisiens et non par une quelconque autre partie”, a-t-il soutenu.
Le président Saïed a jugé “indispensable” de respecter la coexistence pacifique entre les autorités en place et l’opposition dans le cadre des dispositions de la loi et de la Constitution.
“Contrairement à ce que certains pensent, le pouvoir n’est pas un objectif en soi; il s’agit de la responsabilité d’honorer les engagements”, a-t-il dit.
Par ailleurs, le chef de l’État a mis l’accent sur la volonté de poursuivre la lutte contre la corruption et les corrompus. Ceux qui tentent d’entraver le fonctionnement des services publics n’ont plus de place dans les administrations, a-t-il dit.
Aujourd’hui, nous menons un combat sans merci pour protéger la Tunisie contre “les tentatives, menées particulièrement après le 14 janvier 2011, de faire imploser l’Etat de l’intérieur et de porter atteinte à ses services publics”, a-t-il déclaré. Les Tunisiens ont fait preuve d’une grande conscience face à ce complot, a-t-il ajouté.
En réponse à une question sur sa candidature pour briguer un second mandat à la magistrature suprême, Kaïs Saïed a souligné qu’il est du devoir des Tunisiens d’être au service de la Tunisie, depuis n’importe quel poste, et de “poursuivre la lutte de la libération nationale afin de débarrasser le pays des corrompus dans tous les domaines”.
Il a, dans ce sens, critiqué les parties qui ont jadis boycotté les élections législatives et se ruent, aujourd’hui, vers la présidentielle.
“Nous sommes en course contre la montre et voulons rattraper le temps perdu au cours des dix dernières années”, a-t-il dit. “Nous allons assainir le pays”, a ajouté le président Saïed.
Cette décision, je l’ai prise le 25 juillet parce que le devoir exigeait de sauver la patrie contre les tentatives de la déstabiliser et de semer le chaos, a ajouté le président Saïed.
“Toutes les échéances électorales ont été respectées, à savoir le référendum de 2022, les législatives et les élections locales et ce, en un temps record”, a-t-il déclaré.
A propos de la commémoration de l’anniversaire de la mort du premier président de la Tunisie le leader Habib Bourguiba, Kaïs Saïed a souligné que “le devoir exige de témoigner notre reconnaissance” envers les pères fondateurs de la Tunisie, ceux qui ont mené “une révolution” dans la société tunisienne, citant les domaines de la santé, l’enseignement et le code du statut personnel.
Par ailleurs, le président Saïed a exprimé le souhait de voir “toute la Palestine revenir aux Palestiniens”. Le peuple palestinien a le droit de récupérer toutes ses terres spoliées et d’exercer son droit à l’autodétermination et à l’établissement d’un État indépendant et souverain, avec al-Qods al-Charif pour capitale, a-t-il soutenu.
Plus tôt, le président de la République a salué le drapeau au son de l’hymne national et rencontré des anciens combattants et militants qui lui ont fait part de leur attachement à défendre la patrie et à préserver ses acquis.
A la Place des arts, le président a discuté avec des citoyens et écouté leurs préoccupations.