Kais Saïed : Tolérance zéro envers l’argent volé du peuple tunisien

Recevant, mardi, au Palais de Carthage, la présidente de la commission nationale de la réconciliation pénale, Mechket Slama, le président de la République, Kais Saïed a souligné que “la redevabilité est une revendication populaire” et qu’il n’y aura “aucune tolérance ni complaisance envers l’argent volé du peuple, même envers un seul millime”.

Cité dans un communiqué de la présidence de la République, le chef de l’Etat a vivement critiqué “les réticents” face à la réconciliation pénale qui, a-t-il dit, s’acharnent encore à user du moyen dilatoire et du subterfuge des expertises à répétition dans le dessein de faire baisser la valeur des montants à payer.

“C’est leur dernière et ultime chance avant de se faire traîner en justice et se voir ainsi endosser la pleine et entière responsabilité en raison de leurs actes”, a-t-il prévenu

Lors de cette réunion, le chef de l’Etat a également pris connaissance de la marche de travail de ladite commission, notamment, à la lumière de la révision de son texte fondateur et de la nomination de ses nouveaux membres.

Le président Saïed a saisi l’occasion pour réaffirmer sa position claire et ferme sur la finalité sous-tendant la création de cette commission.

A ce titre, il a tenu à souligner que l’objectif ultime de la commission de réconciliation pénale est de parvenir en premier et en dernier ressort à instaurer une réconciliation effective fondée sur le double impératif de la justice et de la récupération de l’argent spolié du peuple tunisien.

“Quiconque emprunte volontiers la voie de la réconciliation, n’a qu’à manifester sa volonté sincère”, a fait savoir le chef de l’Etat, assurant que “celui-ci aura droit en tout bien tout honneur à reprendre ses activités sans nulle crainte d’être en proie aux manœuvres de chantage provenant de quelque partie que ce soit.

En revanche, ajoute le président Saïed, “quiconque prétend encore pouvoir bénéficier de l’impunité, et partant, échapper à la redevabilité, il n’aura qu’un seul sort, celui de se faire traîner indéniablement devant une ‘justice équitable’ “,

Son inféodation à une quelconque partie étrangère ou en Tunisie ne peut nullement lui faire procurer soutien et refuge.”, a-t-il encore martelé.