Le mouvement Ennahdha a estimé que le verdict rendu dans l’affaire d’assassinat du martyr Chokri Belaïd vient réhabiliter “ceux qui ont été éclaboussés par les accusations politiques sans preuves, citant le président du mouvement Rached Ghannouchi”.
“Les conclusions tirées par les parties judiciaires et les appareils sécuritaires, tous corps confondus, sont, évidemment, des preuves à décharge pour Ennahdha et, à la fois, des preuves déterminantes condamnant l’agenda suspect de ce qu’on appelle le collectif de défense”, a souligné Ennahdha dans une déclaration publiée mercredi.
La 5e chambre criminelle spécialisée dans les affaires terroristes près le tribunal de première instance de Tunis a rendu, mercredi à l’aube, son verdict dans l’affaire d’assassinat du martyr Chokri Belaïd.
La lecture du prononcé du verdict a été donnée lors d’un point de presse tenu au siège du Tribunal de première instance de Tunis.
Plus de dix ans après l’assassinat, la lumière a été faite sur cette affaire qui avait secoué l’opinion publique, semé le doute entre les familles politiques et idéologiques et exclu, à jamais, la possibilité d’un large consensus sur un projet national, lit-on dans la déclaration.
Pour Ennahdha, des parties politiques voulaient, à tout prix, lui imputer la responsabilité de cet assassinat.
“Des groupes politiques et idéologiques ont adhéré à ce complot politique contre Ennahdha, oeuvrant, par tous les moyens, à influencer la justice et changer le cours de l’affaire”, ajoute le parti.
A cette occasion, Ennahdha a réitéré son appel “à ouvrir la page des conciliations et à barrer la route aux voix de la discorde, de l’exclusion et de la haine”.
A noter que sur les 23 accusés dans l’affaire d’assassinat de Chokri Belaïd, 4 accusés écopent de la peine de mort alors que deux autres ont été condamnés à la perpétuité.
Des jugements à l’encontre de nombre d’accusés impliqués dans cette affaire allant de deux (2) à 120 ans de prison ont été rendus