Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a fait part de son soutien inconditionnel au journaliste Ghassen Ben Khalifa, directeur de rédaction du site “Inhiyez”, condamnant la décision de justice rendue à son égard dans une affaire “n’ayant aucun lien avec lui”.
Il s’agit d’un pas en arrière dans le traitement judiciaire des affaires liées à la publication dans l’espace numérique, a-t-il estimé.
Le syndicat a rappelé, lundi, dans une déclaration, que le Tribunal de première instance de Ben Arous a condamné Ben Khalifa à 6 mois de prison ferme pour outrage à autrui à travers internet.
Une plainte a été déposée contre lui depuis plus d’un an en raison d’un post publié sur les réseaux sociaux dont l’expertise réalisée par les brigades compétentes a prouvé que le journaliste n’avait aucun lien avec le contenu du post en question, précise le syndicat.
Le SNJT a, dans ce contexte, fait part de sa préoccupation à l’égard de “la fréquence des poursuites judiciaires à l’encontre des journalistes et activisites” suite à des publications sur internet qui ont atteint leur paroxysme en 2023 et au début de 2024, selon le syndicat.
Il a dénoncé une certaine facilité de prendre des décisions d’emprisonnement des journalistes sur la base de rapports dépourvus de preuves solides ou dans une tentative de faire taire les critiques concernant la situation politique et économique du pays.
Ben Khalifa comparaîtra le 5 avril prochain devant le Tribunal de première instance de Tunis pour une deuxième affaire à caractère terroriste, précise encore le syndicat.