Le nombre d’enfants décédés avant leur cinquième anniversaire dans le monde est tombé à un niveau historiquement bas, passant à 4,9 millions en 2022, ce qui représente toutefois un décès toutes les six secondes, selon de nouvelles estimations des Nations unies.
Bien que le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans ait diminué de moitié depuis 2000, des progrès restent à accomplir pour mettre fin aux décès évitables des enfants et des jeunes, est-il indiqué dans un rapport du Groupe inter-agences des Nations unies pour l’estimation de la mortalité infantile (UN IGME) publié mercredi.
“Le rapport publié cette année marque une étape importante en attestant que de moins en moins d’enfants meurent avant leur cinquième anniversaire”, a déclaré le Dr Juan Pablo Uribe, directeur mondial pour la santé, la nutrition et la population à la Banque mondiale. “Mais ce n’est tout simplement pas suffisant.”
Selon le rapport, certains pays comme le Cambodge, le Malawi, le Rwanda et la Mongolie, ont réduit la mortalité des enfants de moins de 5 ans de plus de 75% depuis 2000.
La plupart de ces décès se sont concentrés en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud, est-il indiqué dans le rapport, qui précise toutefois que d’importantes lacunes en matière de données persistent dans ces deux régions du monde.
Les décès d’enfants de moins de 5 ans sont en grande partie imputables à des causes évitables ou traitables, telles que les naissances prématurées, la pneumonie, la diarrhée ou le paludisme.
Un meilleur accès aux soins de santé primaires, notamment aux interventions essentielles comme les vaccinations ou la présence de personnel de santé qualifié lors des naissances, pourrait permettre d’éviter certains décès, explique le rapport.
Des menaces comme le changement climatique, l’accroissement des inégalités, les conflits et les retombées du COVID-19, pèsent toutefois sur la survie des enfants dans de nombreuses régions du monde, précise l’Onu.