Le président de la République Kais Said a affirmé mercredi que la prochaine élection présidentielle se déroulera dans le strict respect des conditions fixées dans la constitution du 25 juillet 2022.
Kais Saied qui a reçu mercredi, au Palais de Carthage, le président de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE) Farouk Bouasker, a ajouté que la Constitution de 2022 a fixé de nouveaux critères d’éligibilité à l’élection présidentielle et qu’il n y a pas lieu, aujourd’hui, d’évoquer l’amendement de la loi électorale.
Les dispositions de la Constitution ne s’opposent nullement à la loi électorale, a-t-il fait observer, rappelant que ” de toute façon, la constitution bénéficie de la primauté normative sur les dispositions d’un texte d’ordre inférieur”.
La dernière élection présidentielle a été organisée en octobre 2019.
Le Président de la République est élu pour un mandat de cinq ans au cours des trois derniers mois du mandat présidentiel au suffrage universel, libre, direct et secret, à la majorité absolue des voix exprimées, selon le texte de la Constitution. La prochaine élection présidentielle aura ainsi lieu au cours du dernier trimestre de 2024.
L’article 89 de la Constitution stipule que la candidature au poste de Président de la République est un droit reconnu à tout tunisien ou tunisienne, qui n’est pas titulaire d’une autre nationalité, né de père et de mère, de grands-pères paternel et maternel tunisiens, demeurés tous de nationalité tunisienne sans discontinuité.
Le candidat ou la candidate doit être, au jour du dépôt de sa candidature, âgé de quarante ans au moins et jouir de ses droits civils et politiques.
La candidature est présentée à l’Instance supérieure indépendante pour les élections selon les modalités et conditions prévues par la loi électorale.
Le candidat ou la candidate doit être présenté par des membres des assemblées représentatives élues, ou par des électeurs, conformément à la loi électorale.
Si aucun des candidats n’obtient la majorité absolue au premier tour du scrutin, il est procédé à un second tour durant les deux semaines suivant la proclamation des résultats définitifs du premier tour.
Seuls se présentent au second tour les deux candidats ayant obtenu le plus grand nombre de voix au premier tour. En cas de décès de l’un des candidats au cours du premier tour, ou de l’un des deux candidats au cours du second tour du scrutin, il est procédé à la réouverture des candidatures; une nouvelle date des élections est fixée dans un délai ne dépassant pas quarante-cinq jours.
Les retraits de candidatures du premier ou du deuxième tour ne sont pas pris en compte. Si l’élection ne peut pas avoir lieu à la date prévue, en raison d’une guerre ou d’un danger imminent, le mandat présidentiel est prorogé par une loi, jusqu’à ce que les causes qui ont engendré le report des élections cessent d’exister. Il est interdit d’exercer les fonctions de Président de la République pour plus de deux mandats entiers, successifs ou séparés. En cas de démission, le mandat en cours est considéré comme un mandat présidentiel entier.