La lutte contre les chiens errants en Tunisie : entre stérilisation et chasse

La question des chiens errants en Tunisie reste préoccupante, notamment en raison du recours au fusil pour régler ce problème. Bien que la stérilisation et la vaccination soient des solutions, les chiens munis de puces d’identification prouvant leur stérilisation et leur vaccination restent exposés au risque d’être abattus. Linda Mani, responsable du centre de stérilisation des chiens errants à Hammam Sousse, a vivement critiqué ces pratiques inhumaines. Elle a souligné l’importance de mener des campagnes de stérilisation et de vaccination pour contrôler la population canine errante et protéger les animaux contre la rage.

Mani a également appelé le gouvernement à prendre des mesures contre le recours à la chasse, une pratique largement condamnée par la société civile et les citoyens. Elle a suggéré de s’inspirer de l’expérience française en matière de protection animale, soulignant les avancées réalisées dans ce domaine depuis les années 1980. Le centre de stérilisation des chiens errants à Hammam Sousse, financé en partie par l’organisation mondiale Bridget Bardot pour la protection des animaux, a permis de stériliser et de vacciner plusieurs centaines de chiens et chats, facilitant leur adoption à l’étranger. La collaboration entre la société civile, la municipalité et l’association El Fell pour l’environnement a été cruciale pour la réussite de ce projet. La municipalité s’est engagée à ne pas abattre les chiens errants, conformément à un accord stipulant le respect d’un programme préétabli de stérilisation, de vaccination et de réinsertion des animaux dans leur environnement d’origine.