Le secrétaire général de l’union générale Tunisienne du travail (UGTT) Noureddine Taboubi a indiqué que le gouvernement a renoncé à l’application des accords signés avec la partie syndicale, saluant la décision du président de la république Kais Saied visant à mettre fin à l’emploi précaire et à toutes les formes de sous-traitance.
Taboubi a souligné samedi, au cours d’un rassemblement de centaines de travailleurs et syndicalistes devant le Palais du gouvernement à la Kasbah, que le dialogue social avec la partie gouvernementale est bloqué.
Dans ce sens, il a relevé que le gouvernement n’a pas activé l’accord du 6 février 2021 qui comprend 46 accords sectoriels, sous prétexte des difficultés des finances publiques.
“Le gouvernement affirme s’être acquitté de ses dettes” a-t-il dit, précisant qu’en contre partie, les produits de première nécessité, peu accessibles sur le marché, n’ont pas été importés en quantités suffisantes.
Taboubi a ajouté que l’accord sur l’augmentation salariale conclu avec la partie gouvernementale n’a pas été appliqué, malgré la détérioration du pouvoir d’achat des travailleurs et le taux d’inflation élevé (7,3 pc en janvier 2024)
D’autre part le secrétaire général de l’UGTT a salué la décision “révolutionnaire” du président de la république Kais Saied visant à mettre fin à l’emploi précaire et à toutes les formes de sous-traitance.
Dans ce contexte, il a souligné que la centrale syndicale s’est employée depuis la révolution à éliminer toutes les formes d’emploi précaire ayant permis de régulariser la situation des travailleurs de chantiers, des enseignants et des enseignants suppléants.
Par ailleurs, Taboubi a appelé à la nécessité d’annuler le décret 54 afin de garantir la liberté d’expression et d’opinion et de reprendre les négociations qui selon lui constitue une étape importante pour l’édification du pays.
A noter que l’UGTT tiendra la semaine prochaine ( les 9 et 10 mars 2024) une commission administrative consacrée à l’examen de la situation générale dans le pays et au suivi des dossiers des syndicalistes poursuivis en justice.