L’UGTT a émis hier soir, jeudi, un communiqué confirmant la détention du secrétaire général adjoint chargé du secteur privé, Taher Mzei Barbari, en vue de sa comparution demain devant le parquet à Bizerte. Elle qualifie cela de “décision politique s’inscrivant dans une série de procès iniques visant plusieurs syndicalistes”.
Dans son communiqué publié en urgence jeudi soir à la suite de la détention de Barbari, le syndicat a appelé à sa libération immédiate, au rejet des poursuites à son encontre et à l’abandon du dossier “fabriqué, visant à porter atteinte au droit syndical”. Le syndicat a également condamné l’incident, affirmant qu’il était “lié à une affaire montée de toutes pièces concernant son activité syndicale”.
Il considère également que cette comparution, survenue quelques heures avant la manifestation ouvrière de protestation du 2 mars prochain sur la place de la Kasbah, est “une escalade visant à perturber et à semer la terreur, s’inscrivant dans la politique constante de frapper les mouvements syndicaux”.
Le juge d’instruction principal du tribunal de première instance de Bizerte, en charge de l’affaire, a délivré, le 12 février dernier, un mandat de dépôt à l’encontre d’un ancien ministre de l’Industrie pour exploitation d’un fonctionnaire public pour tirer un avantage injustifié pour lui-même ou pour autrui, et pour nuire à l’administration. Il a également émis deux mandats similaires le 17 février dernier à l’encontre de deux individus, les accusant d’exploitation d’un fonctionnaire public pour tirer un avantage injustifié pour eux-mêmes ou pour autrui, et de nuire à l’administration, ainsi qu’une détention de 38 personnes en liberté provisoire, selon le porte-parole du tribunal de première instance de Bizerte.